Une question d'apparence anodine, mais dont la réponse est hasardeuse. En effet, les chiffres manquent et les contours de la profession sont poreux. Qui doit-on compter: les personnes se désignant comme "historien·ne·s", les membres de la Société suisse d'histoire? Que faire des historien·ne·s de formation qui travaillent comme journalistes, diplomates, archivistes, etc? Un rapide tour d'horizon des (rares) données disponibles amène néanmoins quelques repères utiles.
- En 2009, la Société suisse d'histoire compte environ 800 membres individuels (contre 400 membre "étudiant·e·s” et 135 membres collectifs). Selon sa secrétaire, Erika Flückiger, la SSH prépare pour l'hiver 2009 un questionnaire, le premier du genre, afin de mieux connaître le profil de ses membres.
- En 1970, on comptait ainsi en Suisse un petit millier d'historien·ne·s (et d'archéologues) de formation (dont 37%) de femmes.
- En 2000, ce nombre avait plus que triplé, et les femmes en représentait pas moins de 51%.
- Mais le nombre de personnes déclarant exercer cette profession était nettement moins grand: En 1970, seulement 179 personnes (dont 25% de femmes), désignaient leur profession comme "historien·ne·s" (encore faut-il savoir ce que ce terme recouvre!). Parmi ces dernières, à peine 25% de femmes.
- Trente ans plus tard, 519 femmes et 700 hommes déclaraient être historien·ne·s, soit près de 10x plus qu'en 1970!