Instrument de contrôle social inscrit dans les législations cantonales, l’internement administratif permet jusqu’en 1981 l’enfermement de populations dont les conduites, bien que non-délictueuses, n’en sont pas moins jugées socialement intolérables. Alors perçu comme un mode légitime de protection de la collectivité, ce dispositif est aujourd’hui publiquement condamné suite à la mobilisation d’anciens internés. Désormais considérés comme des victimes de mesures injustes, ceux-ci se trouvent au centre d’une vaste politique mémorielle destinée à réparer les torts subis. Cette recherche vise à dégager les conditions de possibilité d’un tel renversement, où se joue la construction d’une figure de la victime susceptible de légitimer des revendications mémorielles et matérielles.
De la stigmatisation à la victimisation. La lutte pour la réhabilitation des personnes soumises à des mesures de coercition à des fins d’assistance en Suisse, des années 1970 à nos jours.
Tipo di ricerca
Dottorato
Stato
laufend/en cours
Cognome del docente
Prof.
Jacques
Gasser
Istituzione
Histoire contemporaine
Luogo
Genève
Anno
2024/2025
Abstract