CfP: Masculinités en question: modèles, perspectives et formes de violence

31. Luglio 2021
Call for papers

Colloque International, 24‑25 février 2022 – Genève (Suisse)

La notion de «masculinité» s’inscrit dans un débat à caractère transdisciplinaire et pluri thématique. C’est une problématique occidentale qui a surgi grâce aux contributions et à la réflexion des études féministes et des études lgtb +. L’étude de la masculinité (une étude, initialement, d’origine anglo-­saxonne) est en cours d’élaboration théorique, politique, sociale et culturelle, étant un domaine d’étude relativement récent dans les contextes géographiques de langue espagnole et portugaise. En tant que notion théorique et concept sociologique instrumental, l’étude de la condition masculine vise à réfléchir sur le genre comme élément historique, sociologique et culturel. S’ouvrent ainsi différentes perspectives qui étudient des formes spécifiques sur les hommes et différentes formes de masculinité: les «masculinités». Nous avons alors une hiérarchie des masculinités: l’une de type hégémonique et d’autres considérées comme subordonnées. Lorsque l'ʹon parle de masculinité hégémonique, l’on se réfère au résultat par lequel certains hommes se reconnaissent et se respectent, dans le cas d’une alliance implicite engendrée par une expression rituelle et verbale souvent basée sur le sexisme, la misogynie et l’homophobie. (Guasch, 2006). Ce modèle de masculinité permet donc l’existence «d’autres» masculinités et dynamiques viriles, dévalorisées, de rang inférieur ou avec peu ou pas de prestige historique et social. Ainsi, mettant l’accent sur la diversité des manières «d’être un homme» et sur l’existence d’un modèle hégémonique de virilité qui fait exploser cette virilité et les dynamiques subordonnés, il cherche à analyser les formes intra-­masculines et les exercices de pouvoir, ainsi que les manifestations de violence et les dynamiques d’inégalité découlant de l'interaction parmi les différents modèles générés par la masculinité (Guasch, 2006).

D’une part, les études de genre et les théories féministes ont démontré les effets générés par les dynamiques de genre, mettant l’accent sur les formes de violence que le modèle de masculinité hégémonique a exercé, par exemple, sur les femmes. D’autre part, on peut également noter que les effets du genre sur les hommes ont tendance à être négligés, en grande partie en raison de la position hégémonique que le système de genre occidental attribue aux hommes (Guasch, 2006). Ainsi, pour les hommes, le genre est invisible de la même manière que la race l'ʹest pour les Blancs, car les privilèges accordés à ceux qui font partie des groupes hégémoniques, découragent un examen critique de la situation socioculturelle dans laquelle ils se trouvent (Kimmel, 1987). Bien que le genre, la race et l’orientation sexuelle‑affective soient invisibles pour certains types d’hommes, cela n'ʹempêche pas ces hommes d’être affectés par un modèle de masculinité hégémonique qui finit par dégrader leur vie quotidienne (Guasch, 2006).
Ce colloque propose ainsi un espace pluridisciplinaire de dialogue et de réflexion critique, centré sur les formes de violence que le modèle de masculinité hégémonique exerce sur des sujets masculins. Nous cherchons donc à analyser les dynamiques de violence qui affectent les hommes eux-­mêmes, au sein d’espaces socioculturels de langue espagnole et portugaise.

Compte tenu de ce qui précède, ce colloque est ouvert aux propositions provenant de disciplines telles que: l’anthropologie, les arts plastiques, la danse, la philosophie, l’histoire, la linguistique, la littérature, la sociologie et la théologie.

Axes thématiques proposés:
1. Biphobie, homophobie et transphobie.
2. Corps, sexe et affects.
3. Hétérosexualité.
4. Histoire des idées.
5. Empires, dictatures et colonialité.
6. Masculinités dissidentes: homosexualité et bisexualité.
7. Paternité.
8. Représentation / idéalisation du masculin.
9. Transgenre, transsexualité et intersexe.

Envoyez votre proposition de communication avant le 31 juillet 2021 à colmasc.geneve@gmail.com accompagnée des éléments suivants:

• Nom (s) du (des) auteur (s) ou auteur (s)
• Courrier électronique
• Affiliation institutionnel (université, centre de recherche, etc.)
• Thème principal
• Titre et résumé de la communication (maximum 300 mots)
• Cinq mots-­clés

Langues du colloque: espagnol, français et portugais.

Durée des communications: 30 minutes + 10 minutes pour les questions et réponses.

Calendrier:
• 31/07/2021: date limite de soumission des propositions.
• 31/10/2021: notification aux auteurs.
• 24-­25/02/2022: tenue du colloque.

Organizzato da
Octavio Páez Granados -­ Université de Genève (Unité d’Espagnol et Unité de Portugais) / Cátedra «Lídia Jorge» -­UNIGE / Centro de Estudos Clássicos e Humanísticos (CECH) -­ Université de Coimbra. Pedro Cerdeira -­ Université de Genève (Département d’His

Veranstaltungsort

Université de Genève
24 rue du Général-Dufour
1211 
Genève
Lingua/e della manifestazione
Francese
Altro

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CHF 0.00

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