Appel à contributions

"Cahiers d’histoire du mouvement ouvrier", n°28, 2012: APPEL À CONTRIBUTIONS Grèves et Paix du travail L’histoire sociale de la Suisse contemporaine est marquée par de nombreuses grèves, non seulement la grève générale de novembre 1918, mais aussi toutes sortes de conflits catégoriels ou régionaux. Très fréquentes avant 1914, ces grèves n’ont jamais vraiment disparu dans la société suisse. Si nombre d’entre elles ont déjà fait l’objet d’études monographiques, celles de l’après-Seconde Guerre mondiale restent peu étudiées. C’est ainsi toute une histoire de la conflictualité sociale helvétique qui reste largement à écrire. Le 19 juillet 2012, la première Convention de paix du travail aura 75 ans. Cet accord de l’Entre-deux-guerres et ses usages ultérieurs, notamment durant les Trente Glorieuses, ont marqué sensiblement la culture politique et sociale de la Suisse. Ils ont influencé à la fois les grèves qui ont eu lieu et celles qui n’ont pas eu lieu sous l’effet notamment d’un musellement des salariés les plus fragiles. Il paraît dès lors utile d’interroger de manière critique cette représentation dominante, et mythique à bien des égards, de la concordance et de la stabilité sociales de la Suisse. Les contributions attendues peuvent être de toute nature, mais le projet de dossier vise à proposer une réflexion diachronique plus générale sur les grèves, la Paix du travail et leur traitement historiographique, dominant ou critique, dans le contexte helvétique. Il s’agit notamment de nous interroger sur l’interaction entre la discrétion de l’intérêt pour l’étude des grèves en Suisse et l’insistance avec laquelle s’est forgé, dans la culture dominante, l’image d’une Suisse exempte de conflits sociaux. Alain Clavien (Université de Fribourg) Charles Heimberg (Université de Genève) Nelly Valsangiacomo (Université de Lausanne) Les propositions de contribution sont à adresser d’ici au 30 septembre 2011 à l’Association pour l’étude de l’histoire du mouvement ouvrier (AÉHMO) heimbergch@gmail.com