- Umberto Eco est un utilisateur régulier de Wikipedia Il l'utilise "30 à 40 fois pas jour" lorsqu'il rédige un texte. L'avantage principal selon lui est de gagner du temps pour retrouver les données factuelles qui échappent à sa mémoire.
- Filtrer entre le bon grain et l'ivraie est le problème central que pose l'information en ligne La capacité critique du lecteur devient l'élément essentiel qui va déterminer le bon ou mauvais usage de l'information en ligne. Appliqué à Wikipedia, cela implique de comparer les différentes versions d'un article avant d'accepter l'information comme vraie.
- Umberto Eco ne croit pas à la "sagesse des masses" La quantité n'est pas un critère de vérité. Les masses sont, la plupart du temps, ignorantes. Pour preuve il cite la masse des italiens qui continuent de voter pour Berlusconi malgré l'évidence de sa malhonnêteté. Il fait une distinction entre "sagesse des masses" et "sagesse des masses motivées", comme le sont les rédacteurs de wikipedia, qui appartiennent déjà à un groupe culturellement avancé par le seul fait qu'ils savent utiliser un ordinateur.
- Wikipedia ne joue pas dans le même tableau que la collaboration académique en ligne La collaboration académique présuppose que les participants soient des chercheurs reconnus affiliés à des universités. Le numérique facilite cette collaboration, mais n'en change pas les principes.
- La construction collaborative du savoir convient mal aux sciences humaines Seule les sciences "dures" travaillent sur des données mesurables et donc cumulatives. Dans les sciences humaines, l'unité de base reste la figure de l'auteur et son interprétation personnelle. Wikipedia contient d'ailleurs d'avantage d'articles de sciences que de sciences humaines. Les sciences "molles" qui revendiquent une mesurabilité objective ne font que parodier les sciences "dures".
- Tout essai de classification universelle est une illusion Il n'existe que des classifications locales, et donc dépendantes d'un contexte et d'une autorité. Les seules taxonomies globales qui survivent aujourd'hui sont les nomenclatures botaniques et zoologiques. Folksonomies et ontologies ne changeront rien à cet était de fait.
- Google Books sert à vendre des livres Google Books joue le même rôle qu'une librairie. Les utilisateurs peuvent lire des extraits, consulter la table des matières, et décider ensuite d'acheter ou non le bouquin. Au lieu d'intenter des procès, les éditeurs devraient être enthousiastes. En tant qu'auteur qui vit de ses droits d'auteur, il constate que la diffusion massive de ses œuvres sur internet n'a pas d'impact conséquent sur ses revenus.
Umberto Eco et Wikipedia
Blogreihe zur infoclio.ch-Tagung 2025
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