Cette thèse a pour ambition de se questionner la manière dont a été accueilli l’engagement des Suisses ayant combattu dans la Résistance française lors de la Seconde Guerre mondiale. Articulée en deux parties, elle a pour but d’analyser cette réception d’une manière synchronique et diachronique. Dans un premier temps, il s’agit d’examiner le retour au pays de ces Suisses résistants afin d’appréhender la perception de cet engagement au sortir du conflit et de le mettre en regard avec d’autres exemples d’engagement militaire étranger. Puis, dans un second temps, l’objectif est de se pencher sur l’évolution de cette perception et de la mettre en regard de l’évolution de l’historiographie concernant la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale, afin de chercher des correspondances entre les diverses inflexions.
D’une manière générale, en cherchant à analyser les interactions entre histoire et mémoire, cette recherche a pour dessein de renforcer l’historiographie de cette période, en traitant d’un sujet encore très peu abordé par les milieux scientifiques et de contribuer à l’analyse de l’évolution mémorielle de la Suisse et de son rôle durant la Deuxième Guerre mondiale.