La date du 11 juillet 2015 marque les vingt ans du génocide de Srebrenica. La presse internationale rappelle ces jours-ci les circonstances de cet évènement dramatique, alors que le procès engagé auprès du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougslavie (TPIY) est toujours en cours. Après avoir établi que les crimes établis étaient constitutifs de génocide, le TPIY propose sur son site une riche documentation sur les procès en cours et sur le déroulement des évènements. Les tensions restent toutefois nombreuses, notamment autours des responsabilités de l'ONU et de l'Occident, de même que sur la question de la reconnaissance du massacre comme génocide.
Extrait d'un article de Dominik Stillhart, directeur des opérations au CICR:
Nous vivons à l'ère de l'instantanéité : informations instantanées, impact instantané, résultats instantanés. Il pourrait donc être inutile et voué à l'échec de procéder à des recherches approfondies dans des archives, de rassembler minutieusement des milliers de témoignages et de recueillir des données génétiques des familles ? Non, ce travail de mémoire est capital. Les familles ont le droit de savoir ce qu'il est advenu de leurs proches. Les communautés paralysées, en proie à leur chagrin, ont besoin de pouvoir tourner la page et de commencer le processus de réconciliation. Tous, nous avons besoin de reposer en paix. Près des trois quarts des personnes disparues en relation avec les conflits qui ont fait rage dans les Balkans dans les années 1990 ont été retrouvées et identifiées. Ce bilan est bon – bien meilleur que pour la plupart des conflits. Mais les recherches avancent lentement. Près de 11 000 personnes sont toujours portées disparues dans la région.
Le génocide de Srebrenica fait l'objet d'une trentaine de livres et de films disponibles dans les bibliothèques de Suisse.