infoclio.ch et l'Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSHS) étaient à Berlin le 17 février 2011 pour assister à un meeting de préparation du projet européen DARIAH. Le projet DARIAH (Digital Research Infrastructure for the Arts and the Humanities) est un projet né en 2006 dans le cadre du forum ESFRI de la commission européenne. Il compte aujourd'hui huit pays membres et six pays partenaires, dont la Suisse.
DARIAH s'est fixé deux grands objectifs: assurer à long terme l'accès aux données de la recherche européenne en sciences humaines, et d'accompagner les chercheurs à utiliser au mieux les nouvelles technologies pour leurs besoins de recherche.
Le projet se divise en quatre structures décentralisées, les Virtual Competency Centers (VCCs), spécialisés dans différents domaines.
VCC1: e-Infrastructure
Ce centre de compétence aura pour mission de construire une infrastructure numérique pour partager les données de recherche au niveau européen. Thèmes de travail: Persistent Identifiers, Authentification and Authorisation Infrastructure (AAI), Research Environnements, Archives-in-a-box, Repository solutions, Digital Preservation, Data federation and interoperability.
VCC2: Research and Education Liaison
Ce pôle aura la mission de cartographier les pratiques de recherche numériques dans les différentes disciplines et de promouvoir la formation en digital humanities. Thèmes de travail: ontologie des méthodes de recherche, repertoires nationaux des projets en digital humanities, développement de l'offre de formation, Environnement virtuels de recherche.
VCC3: Scholarly Content Managment
L'objectif est de favoriser le partage des résultats de recherche en améliorant le cycle de vie des données de recherche. Thèmes discutés: certifications de la qualité des données numériques, architecture des bases de données, structures des métadonnées, techniques de moissonnages, enrichissement des données, listes d'autorités, taxonomies et thesauri.
VCC4: Advocacy, Impact and Outreach
Ce centre rattaché au buro de coordination de DARIAH aura l'objectif de tisser des collaborations avec les différents partenaires nationaux et internationaux comme CLARIN et de chercher des synergies avec les projets européens de promotion du patrimoine culturel via les techniques digitales comme DC-NET et Europeana.
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- je crois que je n'ai rien compris, vous pouvez me l'expliquer autrement ?
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Des dizaines de nouveaux projets numériques en sciences humaines apparaissent chaque années en Europe. Les coordonner est à la fois un casse-tête et une nécessité, car une trop grande fragmentation signifie perte de moyens et d'efficacité. Au niveau national certains états européens ont déjà mis en place des plans stratégiques (à Bruxelles on dit "Roadmaps") pour coordonner leurs initiatives numériques. L'objectif: l'interopérabilité.
La Suisse, via le Secrétariat d'Etat à la recherche, la BN, le FNS, les Archives fédérales et les Académies, est en train d'élaborer sa "Roadmap". Le projet DARIAH poursuit ce même objectif de coordination, mais au niveau Européen. Chaque pays membre est censé amener à la table de discussion son savoir-faire dans les différents domaines mentionnée ci-dessus et ensuite tous doivent se mettre d'accord sur des standards communs à promouvoir partout en Europe.
Par "standards", on indique plusieurs choses: 1. les programmes informatiques utilisés pour créer, utiliser et stocker les données. 2. le type de métadonnées et les connecteurs utilisés pour échanger ces données 3. les classifications utilisées pour que l'utilisateur final puisse retrouver les informations.
Regrouper dans un pot commun virtuel les recherches de plusieurs disciplines se révèle déjà très compliqué, car chaque discipline à son propre vocabulaire, ses propres catégories, et ses propres chercheurs rétifs à toute collaboration. Regrouper les données issues de plusieurs disciplines ET en plusieurs langues, voilà en une phrase le défi que DARIAH doit relever.
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- Pff.. j'aurais pas dû lire tout ça. Y'a pas des photos ?
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Oui, aussi. Les photos sont sur cette page.