Pionnière dans le traitement par ordinateur des données sur la population dès les années 1960, la généalogie, la démographie historique et l’histoire de la famille ont rapidement intégré le numérique comme outil essentiel d’analyse. De nombreux logiciels, comme Heredis, destiné au grand public, ou Puck s’adressant aux historiens·ne·s et anthropologues, ont été mis au point, permettant de constituer des bases de données généalogiques, contenant des centaines de milliers d’individus. Ces outils apportent différents avantages aux généalogistes, que ce soit pour la saisie et la gestion des données, la visualisation, tels que les arbres généalogiques, ou encore l’élaboration de statistiques poussées sur une population.
Aujourd’hui, la diffusion de sites internet comme Geneanet ou Ancestry, regroupant des bases de données massives, permettent de démarrer sa propre généalogie sans devoir consulter d’archives physiques. À côté de l’accessibilité grandissante d’une partie des informations, se sont développées, dans les milieux des Digital Humanities, de nouvelles pistes numériques pour pousser encore plus loin l’utilisation de l’informatique. La reconnaissance des caractères manuscrits par une machine en est une des plus prometteuses (HTR, Handwritten Text Recognition).
Pour son numéro 2024, le comité de la Revue vaudoise de généalogie et d’histoire des familles (RVGHF) souhaite aborder la question de la pratique de la généalogie à l’ère du numérique. Pour cette revue, le cadre géographique ne se limite pas au seul Canton de Vaud et les contributions de tous lieux géographiques peuvent nous être adressées. Celles-ci peuvent traiter autant de la pratique des historien·ne·s, professionnel·le·s ou amateurs·rices, que des archivistes, travaillant, en amont, sur l’accessibilité des sources et des bases de données pour les différents publics.
Les contributions peuvent consister en des études de généalogie ou d’histoire des familles, élaborées à l’aide d’outils informatiques, traiter du passage des archives physiques au numérique, aux méthodes de traitements des données par ordinateur et des résultats qui en découlent, des réflexions sur la création de bases de données et leur partage, l’utilisation de logiciels spécifiques, ou encore des commentaires sur la pertinence et l’avenir du numérique en généalogie.
Il nous semble intéressant de pouvoir réunir, dans ce numéro, des articles provenant autant de généalogistes versés dans l’informatique, des archivistes spécialistes du traitement numérique, que des scientifiques liés aux Digital Humanities.
Les propositions d’articles (un titre et une brève description de 1'500 mots au maximum) doivent être envoyées à Oliver Rendu (oliver.rendu@unil.ch) avant le 30 septembre 2024. Les 1ères versions des textes devront être envoyées le 31 janvier 2025 au plus tard.