Art der Arbeit
Masterarbeit
Stand
abgeschlossen/terminé
DozentIn Name
Prof.
Jean-François
Fayet
Institution
Histoire contemporaine
Ort
Fribourg
Jahr
2017/2018
Abstract
Au début des années 1920, la scène politique tessinoise voit la naissance de trois organisations de jeunesse liées aux partis politiques principaux présents dans le Canton à cette époque, le Parti conservateur-démocrate tessinois, le Parti libéral-radical tessinois et le Parti socialiste tessinois. Le 28 décembre 1920 est en effet créée la « Federazione Giovani Liberali Radicali Ticinesi », le 28 septembre 1922 la « Federazione Giovanile Socialista Ticinese » et le 4 février 1923 la « Guardia Luigi Rossi ». Le constat de départ est donc le suivant : on est confronté à l’apparition, dans un même espace, de trois organisations politiques de jeunesse, couvrant la même période, à travers trois familles politiques bien différenciées et concurrentes.
Bien que la période de l’entre-deux-guerres soit un moment assez favorable pour l’apparition des mouvements politiques de jeunesse au niveau international, le Tessin semble présenter une certaine spécificité avec cette apparition quasi simultanée de trois organisations politiques de jeunesse différentes : ce travail se propose de vérifier cette hypothèse.
Le travail se propose d’analyser la manière dont se réalise la structuration politique de la jeunesse tessinoise. La question sera donc de cerner le processus qui construit cette structuration et en particulier de vérifier si l’on est confronté à une histoire croisée, qui sous-entend une interaction et une dynamique commune et horizontale entre les trois organisations, ou à une histoire parallèle, où ces organisations ne seraient que de simples prolongements des divisions politiques existantes et qui se baseraient sur une logique partisane et verticale, avec peu d’interactions horizontales.
Le travail retrace donc l’histoire de ces trois organisations pendant les deux décennies qui séparent les guerres mondiales. Il traite avant tout de la genèse des organisations politiques de jeunesse tessinoises et se propose de vérifier l’existence d’une certaine dynamique collective. Il semble en effet que leurs fondations successives soient liées et que, à côté de l’objectif de soutenir leurs partis respectifs, elles veuillent aussi s’organiser pour s’opposer aux organisations déjà existantes.
Il se penche ensuite sur les différents aspects de la quotidienneté militante de ces organisations qui activent souvent des mécanismes de concurrence ou de mimétisme. Les aspects spécialement traités sont la construction de l’identité partisane, les activités politiques, la formation idéologique, les campagnes électorales, les activités culturelles et associatives et les affrontements, pas seulement idéologiques.
Enfin, le travail présente aussi les crises et les difficultés que les trois organisations ont rencontrées au cours de leur histoire, qui constituent des moments importants de leur développement. On parle spécialement de crises liées aux crispations idéologiques, qu’elles soient internes à l’organisation ou entre la jeunesse et le parti des aînés, ou aux effets du désengagement militant.