Retrouvez ci-dessous toutes les conférences de la première journée (14/10/2010) du colloque "Destins croisés – Vies parallèles. L'actualité d'Henry Dunand et de Gustave Moynier", avec des notices introductives rédigées par Pauline Court (historienne, Genève).
JEUDI 14 OCTOBRE 2010
Christian Müller (DIP, Genève) - "Les années de collège"
En cherchant à comprendre les raisons qui ont dirigé Dunant et Moynier sur la voie de la philanthropie, Christian Müller dresse un tableau du système éducatif genevois à la moitié du XIXe siècle. L’existence deux filières, une « classique », orientée vers les professions libérales et la philanthropie et une « moderne » proposant des matières nouvelles et industrielles, renforce l’écart entre la petite/moyenne bourgeoisie et l’élite conservatrice, ce qui permet à cette dernière de préserver une forme de société de type oligarchique.
Christian Müller (DIP, Genève) - "Les années de collège" by infoclio.ch
Frédéric Amsler (Unil) - "Deux regards sur la Bible"
A la lecture de la « biographie biblique de l’apôtre Paul » écrite par Moynier en 1859, le théologien interroge les convictions religieuses du fondateur de la Croix-Rouge. De ce texte, impersonnel et dénué d’ambitions critiques, il ressort un esprit convaincu, effacé, exprimant le besoin de se réfugier derrière la figure biblique ou l’autorité institutionnelle. C’est un trait de caractère qui le différenciera profondément de Dunant.
Frédéric Amsler (Unil) - "Deux regards sur la Bible" by infoclio.ch
Françoise Dubosson (HEG, Genève) - "Les maîtres à penser d'une action commune"
L’Historienne dresse deux portraits fondamentalement différents des deux fondateurs de la Croix-Rouge : La personnalité de Dunant, prêt à perdre la liberté pour sa foi, désignant l’importance de l’action et de la prise de risque, contraste avec celle de Moynier qui, méthodique, respectueux des institutions, trouvera en quelque sorte réponse à ses questions à travers les sociétés de prévoyance.
Françoise Dubosson (HEG, Genève) - "Les maîtres à penser d'une action commune" by infoclio.ch
Olivier Perroux (Unige) - "Bourgeoisie genevoise et milieux d’affaires"
A l’analyse de testaments ; de déclarations de succession et de contrats de mariage datant du XIXe, l’historien nous livre l’image d’une bourgeoisie genevoise en « toile d’araignée », formant un immense réseau familial, solidaire, dont les affaires nombreuses impliquent toute la famille. Selon Olivier Perroux, le départ de Dunant de Genève peut être motivé par son propre déshonneur : sa dette étant partagée entre tous les membres de fratrie à la suite du décès de son père.
Olivier Perroux (Unige) - "Bourgeoisie genevoise et milieux d’affaires" by infoclio.ch
Serge Paquier (Uni. Saint-Étienne) - "De la Fabrique à l’humanitaire"
Serge Paquier met en évidence la convergence qui apparaît au XIXe siècle entre les idées et leur mise en pratique sur le terrain. C’est la volonté de créer un modèle de société, orientée cette fois vers la recherche de solutions concrètes qui donnera naissance à l’esprit humanitaire.
Serge Paquier (Uni. Saint-Étienne) - "De la Fabrique à l’humanitaire" by infoclio.ch
Catherine Santschi (Archives d'État, Genève) - "La Société genevoise d’utilité publique"
Catherine Santschi dresse un portrait de la Société genevoise d’utilité publique, « cadre dans lequel est inscrite l’essence la Croix-Rouge » et qui avait Moynier pour Président. C’est en quelque sorte l’ouverture de la société vers l’extérieur, notamment lors de sa participation à différents congrès de bienfaisance qui préparera Moynier à une œuvre internationale.
Catherine Santschi (Archives d'État, Genève) - "La Société genevoise d’utilité publique" by infoclio.ch
Bernard Lescaze (Historien, Genève) - "Le pouvoir politique face à la naissance de l’humanitaire à Genève"
Cherchant réponse dans les archives du journal de Genève et les mémoriaux du Grand Conseil, l’historien s’interroge sur la relation entre pouvoir politique et l’humanitaire. Il met en évidence une droite démocrate oeuvrant pour la résolution des conflits et le secours aux blessés de guerre, face à une gauche radicale, pacifiste et engagée pour la cause des réfugiés politiques
Bernard Lescaze (Historien) - "Le pouvoir politique face à la naissance de l’humanitaire à Genève" by infoclio.chColloque "L'actualité d'Henry Dunand et de Gustave Moynier" - Podcasts de la première journée
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JEUDI 14 OCTOBRE 2010
Christian Müller (DIP, Genève) - "Les années de collège"
En cherchant à comprendre les raisons qui ont dirigé Dunant et Moynier sur la voie de la philanthropie, Christian Müller dresse un tableau du système éducatif genevois à la moitié du XIXe siècle. L’existence deux filières, une « classique », orientée vers les professions libérales et la philanthropie et une « moderne » proposant des matières nouvelles et industrielles, renforce l’écart entre la petite/moyenne bourgeoisie et l’élite conservatrice, ce qui permet à cette dernière de préserver une forme de société de type oligarchique.
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Frédéric Amsler (Unil) - "Deux regards sur la Bible"
A la lecture de la « biographie biblique de l’apôtre Paul » écrite par Moynier en 1859, le théologien interroge les convictions religieuses du fondateur de la Croix-Rouge. De ce texte, impersonnel et dénué d’ambitions critiques, il ressort un esprit convaincu, effacé, exprimant le besoin de se réfugier derrière la figure biblique ou l’autorité institutionnelle. C’est un trait de caractère qui le différenciera profondément de Dunant.
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Françoise Dubosson (HEG, Genève) - "Les maîtres à penser d'une action commune"
L’Historienne dresse deux portraits fondamentalement différents des deux fondateurs de la Croix-Rouge : La personnalité de Dunant, prêt à perdre la liberté pour sa foi, désignant l’importance de l’action et de la prise de risque, contraste avec celle de Moynier qui, méthodique, respectueux des institutions, trouvera en quelque sorte réponse à ses questions à travers les sociétés de prévoyance.
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Olivier Perroux (Unige) - "Bourgeoisie genevoise et milieux d’affaires"
A l’analyse de testaments ; de déclarations de succession et de contrats de mariage datant du XIXe, l’historien nous livre l’image d’une bourgeoisie genevoise en « toile d’araignée », formant un immense réseau familial, solidaire, dont les affaires nombreuses impliquent toute la famille. Selon Olivier Perroux, le départ de Dunant de Genève peut être motivé par son propre déshonneur : sa dette étant partagée entre tous les membres de fratrie à la suite du décès de son père.
Olivier Perroux (Unige) - "Bourgeoisie genevoise et milieux d’affaires" by infoclio.ch
Serge Paquier (Uni. Saint-Étienne) - "De la Fabrique à l’humanitaire"
Serge Paquier met en évidence la convergence qui apparaît au XIXe siècle entre les idées et leur mise en pratique sur le terrain. C’est la volonté de créer un modèle de société, orientée cette fois vers la recherche de solutions concrètes qui donnera naissance à l’esprit humanitaire.
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Catherine Santschi (Archives d'État, Genève) - "La Société genevoise d’utilité publique"
Catherine Santschi dresse un portrait de la Société genevoise d’utilité publique, « cadre dans lequel est inscrite l’essence la Croix-Rouge » et qui avait Moynier pour Président. C’est en quelque sorte l’ouverture de la société vers l’extérieur, notamment lors de sa participation à différents congrès de bienfaisance qui préparera Moynier à une œuvre internationale.
Catherine Santschi (Archives d'État, Genève) - "La Société genevoise d’utilité publique" by infoclio.ch
Bernard Lescaze (Historien, Genève) - "Le pouvoir politique face à la naissance de l’humanitaire à Genève"
Cherchant réponse dans les archives du journal de Genève et les mémoriaux du Grand Conseil, l’historien s’interroge sur la relation entre pouvoir politique et l’humanitaire. Il met en évidence une droite démocrate oeuvrant pour la résolution des conflits et le secours aux blessés de guerre, face à une gauche radicale, pacifiste et engagée pour la cause des réfugiés politiques
Bernard Lescaze (Historien) - "Le pouvoir politique face à la naissance de l’humanitaire à Genève" by infoclio.ch