Dans le cadre de la 2e école d'automne organisée par la HEG Genève sur le thème "New Services and Information Science", une demi journée a été consacrée cette notion très en vogue dans les nouveaux médias: usability.
En français, on traduit usability par ergonomie. En voici une définition tirée du Wikitionnaire:
"Discipline qui vise l’adaptation d’un système à son utilisateur, afin que ce dernier puisse mener ses activités avec un maximum d’efficacité, de satisfaction et de bien-être, avec une phase d’adaptation réduite."
En plus d'être devenu un thème majeur de l'information documentaire, l'ergonomie est désormais une véritable profession, si l'on en juge par les nombreuses sociétés privées active dans le domaine, comme usability.de, une entreprise basée à Hannover qui compte 11 collaborateurs, et dont l'un des responsable, justement, animait la séance.
L'historien pourrait être tenté, dans un premier temps, de snober la question, la reléguant à une sorte de marketing de l'information digitale tout à fait indigne d'intérêt.
Mais le livre, notre bon vieux livre, vénérable support de la connaissance, a subi lui aussi différentes évolutions ergonomiques qui ont déterminé ses modes d'utilisations: je pense notamment au format du livre relié, qui a remplacé le volume roulé, ou aux nombreux perfectionnements successifs des tables des matières, des index, des notes, des renvois, etc... Un dictionnaire, avec ses lettres au sommet des pages pour s'y repérer, ses définitions structurées à l'extrême et sa mise en page hiérarchisée, quand on y pense, est un concentré d'ergonomie appliqué au support livre.
Alors ne répugnons pas aux techniques de card-sorting et autres usability-ressources pour améliorer nos supports numériques, nous pourrions être agréablement surpris des résultats à l'avenir.