Type de travail
Thèse
Statut
laufend/en cours
Nom du professeur
Prof.
Sandrine
Kott
Codirecteur
Henri Médard
Institution
Histoire contemporaine
Lieu
Genève
Année
2024/2025
Abstract
A la fin du régime socialiste du lieutenant-colonel Mengistu Hailémariam en 1991, les indicateurs économiques et sociaux rattachent l’Éthiopie au groupe des pays dits « les moins développés. » L’image du pays à l'étranger reste également associée aux grandes famines de 1974 et 1984-1985 qui touchent principalement ses provinces du Nord: l’Érythrée et le Tigré. Ces deux zones sont également le foyer d’insurrections armées qui réclament l’indépendance des régions susmentionnées car elles se considèrent comme marginalisées culturellement, économiquement et politiquement par l’État central éthiopien dominé par l’ethnie amhara.
Depuis les années 1940 et la fin de l’occupation italienne, l’Éthiopie est cependant dans un processus de développement accéléré. Addis-Abeba se lance dans des grands projets d’industrialisation et de constructions d’infrastructures notamment. Ces différents projets sont - selon les nationalistes érythréens et tigréens - absents de leurs territoires respectifs.
A travers le prisme du développement, il s’agira d’identifier les discours et les orientations données par l’État central éthiopien sous les régimes de l’empereur Hailé Sélassié et de Mengistu Hailémariam; en s’attardant sur la question du rapport entre centre et périphéries dans un pays dit en développement, et plus particulièrement sur l’allocation des ressources mises à disposition par les institutions intérieures et extérieures.