Constructions et circulations transnationales de l'anthropologie genevoise : du Léman à la mer Noire (1845-1960)

Nom de l'auteur
Caroline
Montebello
Type de travail
Thèse
Statut
abgeschlossen/terminé
Nom du professeur
Prof.
Ludovic
Tournès
Codirecteur
Hamit Bozarslan
Institution
Histoire contemporaine
Lieu
Genève
Année
2024/2025
Abstract

Cette thèse a pour but d’éclairer sur la longue durée le processus d’institutionnalisation de l’anthropologie à Genève entre 1845 et 1955. Afin de mettre en lumière la construction d’une aire autonome de production et de transmission des savoirs anthropologiques, cette recherche propose de partir de la perspective des curricula. En retraçant l’entrée et la stabilisation de l’anthropologie dans le champ académique, elle identifie les différents acteurs qui se sont réclamés de l’usage du mot et retrace la lutte qu’ils se sont livrée pour en délimiter les contours jusqu’à l’imposition d’une orientation naturaliste à la fin du XIXe siècle. Après la création d’une chaire, qui marque la reconnaissance universitaire de l’anthropologie au début du XXe siècle, cette thèse questionne la place et le contenu de cette science dans la carte des savoirs de l’université dans le contexte de recomposition des sciences anthropologiques au cours de la première moitié du XXe siècle. En étudiant le réseau de la chaire d’anthropologie, cette thèse intègre également une perspective transnationale et questionne l’insertion de Genève dans la constitution d’un réseau d’anthropologistes entre la Suisse, la France, la Roumanie, et la Turquie. Par ce biais, elle éclaire la vision de l’anthropologie portée par ce groupe et sa participation à la propagande mise au service du remodelage des frontières de l’Europe après la Première Guerre mondiale.

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