L’objectif de la thèse est de rendre compte des enjeux politiques et institutionnels de la mémoire mérovingienne au Moyen âge au prisme de ses réécritures, à travers l’étude de cas que constitue l’association entre le roi Dagobert et l’abbaye de Saint-Denis. Divisé en trois parties, le travail de recherche s’intéresse successivement à l’élaboration et aux enjeux des deux textes qui jettent les bases de l’alliance entre Dagobert et Saint-Denis au VIIIe et IXe siècle, à la promotion et au maintien de ce souvenir à l’abbaye aux siècles suivants, et enfin à la circulation de cette association au-delà de Saint-Denis et de ses enjeux propres.
La mise au jour de divers vecteurs de la mémoire – compilations historiographiques, recueils hagiographiques, iconographie, chansons de geste révèle la vivacité et la malléabilité de la mémoire mérovingienne, incarnée ici dans le couple Dagobert/Saint-Denis, qui voyage dans le temps et dans l’espace, tout au long du Moyen Âge.